Fruit d'une collaboration entre l'Université de Zurich et l'École polytechnique fédérale de Lausane, un drone s'inspire des oiseaux qui replient leurs ailes en plein vol pour franchir des passages exigus. Il peut modifier sa configuration pour par exemple s'insérer dans des décombres et les inspecter, partir à la recherche de survivants après une catastrophe naturelle.

Le drone quadrirotor est équipé de deux caméras pour s'orienter et inspecter, d'un microprocesseur de smartphone, d'une unité de contrôle pour le pilotage de ses quatre moteurs. Les bras ont chacun un servomoteur pour pouvoir se replier autour du corps principal.

Plusieurs configurations sont possibles, dont quatre majeures. La forme standard en " X ", une forme en " H " ou " O " pour passer un endroit étroit ou s'insérer dans un trou, une forme en " T " pour amener la caméra embarquée sur le corps central au plus près d'objets à inspecter.

Un défi est de s'adapter à chaque changement de forme qui modifie la répartition de la masse autour du centre de gravité et d'assurer la stabilité du vol.

Un intérêt d'un tel engin par rapport à de petits drones, dont on peut penser que leur petite taille non modifiable est un atout pour se faufiler n'importe où, est que ces derniers sont moins efficaces en matière de consommation d'énergie. Par ailleurs, les petits drones sont plus sensibles aux perturbations externes pour la stabilité du vol, et ils ne peuvent pas transporter des charges utiles relativement importantes.

Cela reste un projet de recherche avec d'autres défis à relever, notamment pour l'autonomie et en améliorant des algorithmes d'intelligence artificielle.