On ne reviendra pas sur cette affaire, qui n'aura finalement abouti à rien, et qui aura conduit Take 2 à ne plus accepter aucune offre d'achat le concernant. Le feuilleton a tout de même duré neuf mois, avec 2 milliards avancés par Electronic Arts, que Take 2 jugeait insuffisants. Une perte de temps ? Pour John Riccitiello, président directeur général d'EA, oui, mais pas seulement. Il qualifie cette mésaventure comme "de l'encre gâchée, principalement dans le New York Post".

Qu'a motivé cette décision d'abandon ? "Le temps était essentiel, parce que nous voulions marquer les ventes des vacances 2008 de Grand Theft Auto IV". En clair, acquérir Take 2 avant cette période faste où GTA IV aurait connu un plus grand succès encore. Difficile de plaindre alors Take 2, qui engrangeait des recettes colossales avec son titre. Sauf EA, qui tenait vraiment, avec cette offre d'achat, "à aider cette société à traverser ce qui a été une expérience de bénéfice inégale".


Des perdants ?

Chacun est rentré chez soi au final, mais on peut se demander s'il y aura eu des personnes lésées dans cette histoire. Pas chez Electronic Arts, apparemment, comme cela avait été écrit par BMO Capital Markets :

"Nous ne pensons pas que les objectifs à long terme menés par EA seront affectés par les décisions de stopper les discussions concernant l'achat de Take Two.

Nous pensons que les actions de Take Two sont largement tenues par les spéculateurs qui recherchaient qu'une vente se fasse."

Tout en ajoutant qu'il était fort peu probable qu'un enchérisseur autre que EA entre dans la danse. Des prévisions qui se sont avérées exactes.


Source : WSJ