En début d'année, Inmarsat, Deutsche Telekom et Nokia annonçaient la finalisation des infrastructures de l'EAN (European Aviation Network), un système permettant de fournir un accès à Internet dans les avions de ligne de la zone Europe.

EAN vignette L'EAN exploite un réseau hybride intégrant à la fois un signal satellite et un signal cellulaire et nécessite donc une constellation de satellites (fournie par Inmarsat) mais aussi un réseau terrestre à déployer dans les différents pays européens, permettant de fournir des débits jusqu'à 75 Mbps, contre quelques Mbps avec les services actuels.

Les premiers services sont censés démarrer d'ici l'été, après un premier report de six mois mais ce calendrier pourrait être malmené par une récente action du concurrent Eutelsat qui a déposé un recours devant le Conseil d'Etat.

Il considère que les engagements pris par Inmarsat lors de l'obtention auprès de l'Arcep du droit d'exploitation des fréquences et du déploiement d'une cinquantaine d'antennes en France n'ont pas été respectés.

VHTS Konnect Eutelsat attaque l'autorisation de l'Arcep sur le fait que l'autorisation d'exploitation ne correspond pas aux usages prévus pour ces fréquences dans le cadre d'un système d'accès à Internet en vol.

Or ces antennes qui ne devaient que servir d'accès complémentaire pourraient bien en fait délivrer l'essentiel du service, fait valoir Eutelsat qui, note le journal Les Echos, rappelle par la même occasion qu'Inmarsat a déjà failli à la promesse en 2011 de fournir un accès internet par satellite aux citoyens européens dans les zones mal desservies par les réseaux terrestres.

La plainte d'Eutelsat n'est pas non plus sans arrière-pensée. La firme doit lancer en 2020 au-dessus de l'Europe son satellite de communication à très haut débit Konnect VHTS pour apporter une couverture Internet sur les zones mal desservies mais aussi fournir un accès aux avions de ligne...

Source : Les Echos