Le groupe Eastman Kodak a enfin validé la cession de sa propriété intellectuelle constituée de 1100 brevets portant sur des technologies de traitement et d'affichage des images sur de petits écrans, après plus d'un an et demi de négociations diverses.

Au départ, ces brevets ont été proposés dans l'espoir d'en tirer un bon prix pour régler les soucis de trésorerie de la société et lui permettre de se relancer. Considérant les dernières grandes enchères dans le secteur, Kodak avait bon espoir d'en obtenir plusieurs milliards de dollars.

Mais les acheteurs n'étant finalement pas pressés de se dévoiler ( ou attendant que les difficultés financières de Kodak l'obligent à les brader ), Eastman Kodak a dû patienter et se placer sous le régime des faillites ( Chapter 11 ) aux Etats-Unis pour préparer sa restructuration.

Après plusieurs trimestres de préparatifs, un plan de sortie de faillite a été mis en place mais avec une condition : vendre les 1100 brevets pour au moins 500 millions de dollars, alors que les dernières offres ne semblaient pas vouloir dépasser les 300 millions de dollars.

Kodak logo  Observant peut-être que la propriété intellectuelle de Kodak était mûre pour un rachat, une offre ferme a été proposée. Eastman Kodak annonce ainsi avoir validé l'offre de rachat formulée par un consortium réuni autour des fermes de brevets Intellectual Ventures et RPX Corporation pour le compte de plusieurs sociétés et pour un montant de 525 millions de dollars.

Kodak indique qu'une partie de la transaction sera réglée par une douzaine de sociétés réunies  sous la houlette d'Intellectual Ventures et de RPX en échange d'un droit d'accès aux brevets, tandis qu'une autre sera directement versée par Intellectual Ventures qui se chargera de faire fructifier les droits de licence.

Un peu plus de 500 millions de dollars, c'est juste ce qu'il faut à Kodak pour valider son plan de sortie de faillite et revenir sur le marché dès le premier semestre 2013. Et tant pis pour les milliards de dollars espérés.

A noter que l'accord prévoit la fin des procédures judiciaires entre Kodak et certains des participants de cette opération ( Apple, notamment, dont Kodak espérait obtenir plusieurs centaines de millions de dollars de dédommagement avant que l'ITC ne juge défavorablement la requête ) afin d'éviter des coûts supplémentaires et de simplifier la gestion des brevets nouvellement acquis.

MàJ 16h30 : parmi les 12 sociétés participant au rachat des brevets de Kodak, on trouverait Google, Apple, Microsoft, Samsung, RIM mais aussi Facebook, Amazon, Adobe, Fujifilm, Huawei, HTC et Shutterfly.