Plainte en justice
C'est ce qu'à annoncé à Reuters Marc Antoine Jamet, président de l'Unifab. Par cette action, il souhaite forcer ces sites à stopper la vente de produits contrefaits. Parmi ces derniers, on retrouve bien entendu le leader eBay, mais également des sites comme Yahoo, iOffer.com, ou encore le japonais Rakuten.

"Il y a un continent qui fabrique les contrefaçons, la Chine, et il y a un continent qui les vend, internet", rajoute M. Jamet.

Il poursuit en expliquant que les ventes de contrefaçons sur le web ont été multipliées par 25 au cours des cinq dernières années. Et alors qu'il y a quelques années aucune marque française n'avait de preuves quand à cette contrefaçon sur Internet, ce n'est plus le cas aujourd'hui, les grands groupes disposant maintenant d'équipes dédiées qui ont rassemblé des preuves permettant de mener une action en justice d'envergure.


eBay sur la sellette
Ainsi, l'Unifab présentera à la justice des preuves précises. Par exemple, Louis Vuitton, filiale de LVMH, qui a observé l'annné passée la présence de 235.000 contrefaçons de ses articles regroupées sur 340 pages du site eBay.

"Nous pensons qu'eBay est parfaitement capable de contrôler son site, mais ils proposent de le faire après-coup et refusent d'agir préventivement", déclare Marc Antoine Jamet.

Outre cette action en justice, l'Unifab fait appel au gouvernement français pour réformer la législation sur le commerce électronique afin de rendre les sites d'enchères en ligne "co-responsables" des produits vendus.


Un manque à gagner
Toujours selon l'Unifab, les contrefaçons représentent entre 5% et 9% du commerce mondial, soit un manque à gagner estimé entre 200 et 300 milliards d'euros... En ce qui concerne la France, les pertes dépasseraient les six milliards d'euros.

Pour le moment, aucun commentaire n'a été fait par les sites incriminés.
Source : Reuters