Sony Reader PRS-600 Touch Edition Le secteur des ebooks ( et par extension des lecteurs e-paper ) gagnerait-il en maturité ? Sony Electronics, qui vient de lancer deux nouveaux Reader et dispose d'un portail de contenus, semble en tous les cas avoir enfin choisi la voie d'une plus grande souplesse.

Le géant de l'électronique a indiqué que, d'ici la fin de l'année, il ne vendrait plus les ouvrages numériques que sous le format unique ePub, standard ouvert créé par un groupe d'éditeurs. D'autre part, son système propriétaire de verrou numérique sera abandonné au profit d'une solution Adobe qui limite le nombre de partages ou de copies d'un ouvrage.

En prenant ces mesures, les contenus numériques vendus depuis le Sony Store pourront être lus sur d'autres lecteurs d'ebooks que ceux proposés par le groupe japonais, et notamment sur le futur lecteur de Plastic Logic, qui doit être lancé début 2010.


Prôner l'ouverture pour reprendre l'avantage
Cette initiative vise à contrer son concurrent Amazon, qui a commencé à prendre de l'avance dans la distribution de livres numériques, et à s'éviter les mauvaises publicités comme celle du retrait forcé de l'ouvrage 1984 des lecteurs Kindle, pour des questions de propriété intellectuelle.

La mésaventure, qui a incité le président d'Amazon à s'excuser publiquement pour le procédé quelque peu cavalier, rappelle les différences dans la nature de la possession d'un bien physique et d'un autre numérique.

Tout en restant attachés aux DRM, il s'agit de promouvoir une interopérabilité entre les matériels afin d'éviter le contrôle du contenu et de la plate-forme par un unique acteur, ce qui verrouillerait totalement le marché à son profit et empêcherait l'émergence de toute concurrence.

Pour le moment, Amazon peut encore se permettre de faire cavalier seul et de ne pas faire appel à des standards ouverts, mais sa stratégie d'élargissement de la distribution d'ebooks à d'autres plates-formes que ses Kindle, notamment vers les smartphones, montre que le groupe américain reste attentif à ces problématiques.

Source : New York times