Des chercheurs du Royaume-Uni travaillent actuellement à la combinaison de deux technologies de pointe : l’électroencéphalographie et l’oculométrie haute vitesse dans le but de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau d’un humain lorsque ses yeux se déplacent.

eeg-eyetracker  L’EEG implique de disposer une toile d’électrodes sur le crâne d’un patient pour enregistrer les échanges électriques entre les neurones du cerveau. Cette surveillance est actuellement synchronisée chez quelques sujets tests avec l’eye tracking, le suivit du regard.

Les neuroscientifiques espèrent pouvoir isoler un schéma universel qui ferait correspondre un mouvement précis des yeux avec le début d’une phase de sommeil. L’idée étant de mettre au point un système performant visant à éviter qu’un conducteur ne s’endorme au volant.

La fatigue serait à l’origine de plus de 20% des accidents sur la route en Grande-Bretagne (8% des accidents mortels en France et 21% des accidents sur Autoroutes). Une fatigue d’autant plus dangereuse pendant les périodes de départs de vacances auprès des automobilistes réalisant les trajets les plus longs.

Divers systèmes anti somnolence sont déjà proposés dans quelques véhicules, mais aucun n’est capable de détecter les phases précoces du sommeil.

L’étude menée actuellement pourrait également déboucher sur la création d’une interface cérébrale permettant à des utilisateurs de récupérer une motricité ou la faculté de converser avec des personnes.

Le premier EEG a été créé il y a plus de 80 ans, et les scientifiques l’utilisent dans des applications cliniques et pour la recherche depuis 50 ans. Pour autant, Matias Ison, à l’origine de l’étude indique " Nous commençons à peine à comprendre comment le cerveau fonctionne pendant la vue dans des conditions réelles et naturelles."

Source : Mashable