e-g8-forum En ouverture de cette table ronde de l'e-G8 Forum et en présence du ministre français de la Culture et de la Communication, le débat a été annoncé " pacifié ". La conclusion sera qu'il ne l'est pas tant que cela.

Les représentants de l'industrie culturelle ont fait part de leurs souhaits d'accords volontaires toutefois difficiles à obtenir. Le cas échéant, c'est l'intervention des gouvernements afin de légiférer pour la protection de la propriété intellectuelle qui est demandée. Et donc toujours cette notion d'un Internet régulé qui va à l'encontre de son fondement.

Co-fondateur de l'Electronic Frontier Foundation, John Perry Barlow a mis le feu aux poudres : " Je ne crois pas que je viens de la même planète. […] Je ne considère pas ma création comme une propriété. […] Il s'agit ici d'imposer des normes héritées d'un autre âge ". Pour John Perry Barlow, " si on commence par contrôler la propriété intellectuelle sur Internet, on finit par contrôler toutes les formes d'expression qui nous déplaisent ".

Des propos auxquels n'a pas souscrit Frédéric Mitterrand : " Je ne partage pas cette vision apocalyptique de la dictature que l'on aurait réussi à chasser par la porte et qui reviendrait par la fenêtre d'Internet pour contrôler nos pensées, notre manière de fonctionner. […] Il s'agit d'apporter une réponse économique à un problème économique : la liberté de création des créateurs. "

En fin de table ronde, le porte-parole de la Quadrature du Net aura eu à peine le temps de prendre la parole. Jérémy Zimmerman a pris à témoin une étude de l'Hadopi pour rappeler que : " les gens qui partagent le plus de fichiers sur Internet ( ndlr : sous-entendu les " pirates " ), sont ceux qui dépensent le plus ".

Tout le monde campe donc sur ses positions.