Emi logo La maison de disques Anglaise a fait d'une pierre deux coups et a également annoncé le départ immédiat du PDG d'EMI Music, Alain Lévy, et de son vice-président David Munns, ainsi que son intention de réduire les coûts. Mr Lévy dirigeait EMI Music depuis octobre 2001.


Perte de vitesse et baisse des résultats
Le groupe explique dans son communiqué que " La performance d'EMI Music au second semestre est à ce jour, en termes de chiffre d'affaires et de résultats, en deçà des attentes ".

Les raisons seraient les suivantes : " Cela est le résultat de mauvaises conditions de marché, surtout durant la période de Noël, et de ventes inférieures aux prévisions à ce jour du portefeuille de nouveautés d'EMI Music au second semestre ".

EMI, la seule major britannique, qui compte les oeuvres d'artistes tels que Pink Floyd ou Queen, a rejeté une offre de rapprochement en décembre qui, selon une source proche du dossier, émanait du fonds de capital d'investissement Permira, dont nous vous parlions ici.

La maison de disques avait tenté au début 2006 de se rapprocher de Warner Music Group, chacune des deux sociétés lançant une offre sur l'autre. Mais la justice européenne avait mis fin à leur tentative de rapprochement, en annulant la fusion, conclue en 2004, de Sony Music, filiale de Sony, et de BMG, propriété de Bertelsmann. Elle contrevenait en effet aux lois anti-trust en vigueur dans l'Union Européenne.


Suppressions d'emplois et de DRM
Eric Nicoli, président du groupe EMI depuis juillet 1999, assurera de plus dorénavant les fonctions de directeur général et aura la responsabilité directe de la gestion de la branche EMI Music.

EMI a tenu à mentionner son intention d'économiser 110 millions de livres (166 millions d'euros) par an, en réalisant le tour de force de dégager plus de la moitié de cette économie sur l'exercice clos au 31 mars 2008 et la totalité durant l'exercice suivant.

Ces économies, qui passeront par les sempiternelles suppressions d'emplois, dont le nombre n'a pas encore été précisé, génèreront cependant elles-même dans un premier temps une charge qui ne dépassera pas 150 millions de livres (ou 227 millions d'euros), précise EMI.

Précisons aussi ici que cette major est la première à considérer la possiblité de supprimer les DRM présents sur les morceaux qu'elle vend en ligne (comme nous vous en parlions dans cette actualité) et qui seraient dorénavant distribués au format mp3.