emule - logo Déjà reporté à deux reprises, c'est aujourd'hui que s'ouvre le procès de trois jours de Vincent Valade qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris. Âgé de 25 ans, le jeune homme devra répondre des accusations de mise à disposition de films sans l'autorisation des ayants droit.

Parmi les plaignants qui sont parties civiles : l'Association des producteurs de cinéma, la Fédération nationale des distributeurs de films, l'Association des producteurs indépendants, Galatée Films, Pathé Renn ou encore l'humoriste Jean-Yves Lafesse.

Entre 2005 et 2006, le site emule-paradise.com a permis via le client P2P eMule le rapatriement de de 7 113 fichiers illégaux. Aucun hébergement mais des liens pour faciliter le téléchargement illégal. Le site a attiré jusqu'à plus de 300 000 visiteurs par jour. Une audience lucrative pour son fondateur qui a engrangé plus de 416 000 euros de revenus publicitaires réservés sur deux comptes à Chypre et Belize. La régie publicitaire Net Avenir fait aussi partie des prévenus.

Vincent Valade et d'autres membres de sa petite entreprise encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. L'amende pourrait d'ailleurs être encore plus salée avec les dommages-intérêts demandés par les ayants droits. Selon La Tribune, le Syndicat de l'édition vidéo réclame 6 millions d'euros.


MàJ : nouveau report du procès à une date non fixée pour cause d'irrégularité dans la procédure d'enquête.