Dans le courant de ce mois de novembre, le ciel pourrait nous tomber sur la tête, et la faute en reviendrait bel et bien à l'homme. Selon l'ESA, l'objet WT1190F devrait entrer dans notre atmosphère le 13 novembre, il viendra s'écraser au-dessus de l'océan Indien, à une centaine de kilomètres au sud du Sri Lanka.

Il s'agirait de l'étage d'une fusée ou d'un panneau abandonné lors d'une mission lunaire. D'un diamètre de 2 mètres et probablement creux, le débris devrait se vaporiser dans sa plus grande partie par le frottement de l'air généré lors de son entrée dans l'atmosphère, les restes qui viendront frapper le sol ne devraient pas représenter un risque significatif.

Les experts profiteront de l'événement pour collecter des données et se documenter ainsi sur la chute des débris spatiaux sur Terre. Actuellement, on estime que la Terre est entourée de 500 000 débris d'une taille allant de la balle de tennis à une bille. Certains autres débris sont plus imposants comme les étages de fusée ou les réservoirs de propulseurs, mais ces derniers sont heureusement peu nombreux. Reste que les découvertes sont parfois tardives : en 2002, on a repéré un objet en orbite autour de la Terre inconnu jusqu'ici, il s'agissait en fait d'un bout de fusée Saturn V utilisée pour envoyer les premiers hommes sur la Lune...

Japon débris spatiaux Cet "incident" relance le débat concernant la pollution spatiale et celle de l'orbite terrestre. Elle pose également une question : où en sont les projets de nettoyage de l'orbite ? Jusqu'à présent on évoquait des robots recycleurs, des satellites équipés de filets géants ou encore de lasers permettant de les projeter de façon contrôlée vers la Terre, mais rien ne semble se concrétiser pour l'instant. Pourtant, la problématique n'est pas nouvelle : les vagues de débris spatiaux et leur collision entrainent régulièrement des manoeuvres d'évitement ou des procédures d'urgence dans l'ISS, et ces mêmes débris occasionnent parfois des retards de lancement pour d'autres missions spatiales.

Source : ESA