L'ESA vient de tester avec succès un nouveau système qui permettra à l'agence européenne d'envisager de déposer sans encombre ses prochaines sondes motorisées à la surface de Mars ( ou de n'importe quelle autre planète rocheuse).

ESA module atterrissage mars  Il s'agit d'un système entièrement automatisé reposant sur l'utilisation d'un drone volant équipé d'un système de grue permettant de déposer un module terrestre en douceur en le faisant descendre par un câble.

Le module a été développé sous la coupe du projet StarTiger en seulement 8 mois, et il offre l'avantage d'être plus simple que le module développé par la NASA pour Curiosity, mais aussi plus accessible puisqu'il repose en grande partie sur l'usage de pièces de drones dédiés aux particuliers et donc disponibles dans le commerce.

Le principal challenge pour les agences spatiales lors de l'envoi de sondes sur des planètes distantes est de pouvoir déposer du matériel souvent très lourd, mais aussi sensible, sans connaitre précisément à l'avance la configuration du terrain.

Pour pouvoir envoyer des chargements toujours plus lourds, les seuls parachutes ne suffisent pas à permettre un atterrissage en douceur, il faut donc développer des solutions plus douces, qui se présentent comme de véritables défi et la clé des missions d'exploration futures.

Le module développé par l'ESA est automatisé, le drone se rend à un point cible et analyse la configuration du terrain pour choisir quel est le lieu de dépôt idéal. Des gyroscopes et télémètres laser permettent au module volant de se stabiliser et d'assurer un positionnement idéal du robot roulant.

Puis, la sonde est descendue par un câble de 10 mètres avant de se détacher. Le drone peut alors se présenter comme un outil d'exploration à part entière, ou même se poser en attendant que le rover nécessite un déplacement ultérieur pour lui permettre de couvrir rapidement une plus grande zone d'exploration et multiplier les analyses et prélèvements.

Pour l'instant, les tests ont été menés avec des prototypes à échelle réduite. Le principal enjeu sera de faire évoluer l'ensemble pour permettre à un drone volant de supporter la charge d'un véritable laboratoire roulant comme curiosity, tout en conservant des dimensions compactes pour pouvoir prendre place dans un module de transport fixé à un lanceur.

Source : Esa