Les voyages spatiaux sont-ils une cure de jouvence ? On peut franchement en douter sachant que les astronautes effectuant de longs séjours dans l'espace sont sujets à des problèmes de déficience visuelle parmi d'autres soucis comme une perte de masse osseuse et musculaire, des problèmes de peau.

Après avoir passé 340 jours consécutifs dans l'espace, et un total cumulé de 520 jours, l'astronaute américain Scott Kelly revenu sur Terre le 1er mars 2016 a développé quelques-uns de ces soucis. Surprise néanmoins, ses télomères sont devenus plus longs que ceux de son frère jumeau.

Également astronaute, Mark Kelly n'a séjourné que 54 jours dans l'espace durant sa carrière. Sur Terre, il a subi le même entraînement que Scott Kelly avant que celui-ci ne parte pour ses 340 jours dans la Station spatiale internationale. Mark Kelly est lui resté sur le plancher des vaches.

Avec leur patrimoine génétique commun et un vécu très similaire, ces frères jumeaux font notamment l'objet de recherches scientifiques concernant les effets sur le corps humain de longs séjours dans l'espace. De quoi ainsi pouvoir par exemple mener une étude comparative sur les effets génétiques.

Scott-et-Mark-Kelly
Scott Kelly et Mark Kelly

L'âge avançant, la longueur des télomères diminue. Pour ces extrémités des chromosomes, c'est un symptôme du vieillissement cellulaire à mesure des divisions successives. Le stress a également un impact négatif sur les télomères. Les chercheurs s'attendaient alors à constater une usure plus rapide des télomères de Scott Kelly, ce qui n'a donc pas du tout été le cas.

Pendant son séjour spatial, " les télomères de Scott sont devenus plus longs que ceux de son frère. " Une fois de retour sur Terre, " la longueur de ses télomères est relativement rapidement revenue à ses niveaux pré-vol ", écrit Nature.

Ce ne sont encore que des résultats préliminaires qui vont demander davantage d'investigation. Il n'est pas possible de tirer des conclusions sur les conséquences d'un voyage spatial sur les télomères, voire l'âge. Du reste, la NASA écrit qu'il pourrait avoir un lien avec l'augmentation de l'exercice physique et la réduction de l'apport calorique pendant la mission.