Chine p2p D'après Associated Press, cette affaire arrive le lendemain d'un chiffre dévoilé par Susan Schwab, déléguée au commerce des Etats-Unis, selon laquelle les industries états-uniennes perdent des milliards de dollars chaque année à cause du piratage chinois qui reste à un " niveau élevé " jugé " inacceptable ". Le ministre chinois du Commerce a indiqué hier une " forte désapprobation " suite à cette annonce. 

Hier débutait donc la période de consultation pendant laquelle les deux pays essaieront de résoudre à l'amiable ces deux nouveaux affaires. Si aucun accord n'est trouvé durant les 60 prochains jours, les Etats-Unis pourront demander à l'OMC de mettre en place des enquêtes sur la politique chinoise en matière de piratage, tout en sachant que d'éventuelles sanctions mettront sans doute des années avant d'être prononcées.


De nouvelles tensions en perspective
Dans la première affaire, Schwab a expliqué lundi à plusieurs reporters qu'elle estime que les lois chinoises concernant la propriété intellectuelle enfreignent les règles de l'OMC. Dans la seconde, elle met en cause Pékin qui aurait érigé des barrières illégales à la vente de films, livres et musiques en provenance des Etats-Unis.

La Chine n'est certes pas connu pour son exemplarité en ce qui concerne le respect de la propriété intellectuelle mais a entamé ces derniers mois une véritable lutte contre le piratage, renforçant contrôles et sanctions, ce que le gouvernement n'a pas manqué de mentionner après l'annonce de ces deux nouvelles plaintes. Il a par ailleurs souligné que cette obstination des Etats-Unis pouvait dégrader et nuire aux relations commerciales des deux pays.

Tian Lipu, un responsable officiel chinois en charge de la propriété intellectuelle, a lui aussi plutôt mal réagi à cette annonce : " Pour faire un meilleur travail dans la lutte contre le piratage, nous avons besoin de dialogue et de coopération, non de confrontation et de condamnation ".