carte SIM Le téléphone portable, tout en étant un objet du quotidien, constitue également un excellent moyen pour piloter une bombe. Les attentats de Madrid du 11 mars 2004 ont fait appel à de tels engins explosifs et c'est grâce aux cartes SIM ( Subscriber Identity Module ) contenues dans deux mobiles n'ayant pas fait exploser leur charge qu'il a été possible de remonter jusqu'aux terroristes.

La carte SIM constitue ainsi un élément informatif essentiel pour la police et celle-ci sera ravie d'apprendre que leurs données restent accessibles même lorsqu'elles sont soumises à de rudes traitements. Deux ingénieurs de la University College London ont ainsi tenté d'extraire les informations de cartes SIM soumises à de fortes températures, comparables à celle d'un incendie.


Une récupération possible des données par différentes méthodes

Après en avoir dénudé la couche epoxy protectrice, ils ont soumis plusieurs cartes à diverses températures pendant 10 minutes avant de les refroidir et de tenter d'en obtenir les données par recâblage. Ils ont ainsi récupéré sans difficulté les informations de cartes soumises à une température de 180° C et en partie lorsque la température a été portée à 450°C.

Les deux chercheurs estiment que les données de cartes SIM soumises à 450°C et plus pourraient potentiellement être récupérées, dans le cas d'incendies ou d'explosions, avec des techniques classiques d'extraction.

Et même dans les cas où ces dernières ne suffiraient pas, des procédés plus sophistiqués permettraient de collecter les données toujours présentes sur la carte. Il y a deux ans, une série de tests ( immersion, torsion, etc ) avait été réalisée sur des cartes mémoire et avait montré leur surprenante résistance aux agressions.
Source : AFP