Le marché du jeu vidéo se porte actuellement assez bien à l'échelle mondiale, propulsé par les irrémédiables achats de fin d'année (il est prédit que près d'un tiers des cadeaux seront des produits vidéoludiques cette année). Alors que certaines productions atteignent des chiffres de vente impressionnants, certains éditeurs peinent à dégager des opérations profitables.

Geoffrey Zatkin, président et co-fondateur d'EEDAR (Electronic Entertainment Design and Research), s'est exprimé auprès de Forbes pour faire part des tendances économiques actuelles de l'industrie du jeu vidéo, les risques et les enjeux qui peuvent entraver les profits.


La loi de la jungle
Zatkin, game-designer de formation, a déclaré qu'il n'a jamais tenu compte des éléments qui se vendraient  davantage, en travaillant sur un projet. Selon l'étude menée par l'organisme, « seuls 4 % des jeux lancés sur le marché génèrent un profit. Environ 60 % du budget d'une production est utilisé à retravailler et à redessiner le soft ». Bref, ces 4 % correspondent souvent à des projets de haut vol issus des grands studios tels que Ubisoft, Electronic Arts ou encore Activision.

Le président a également ajouté que 50 % des jeux sur console se vendent entre 75.000 et 250.000 exemplaires, voire un peu moins sur PlayStation 3. Un mode multijoueur soigné est également un argument de poids puisqu'il regroupe en moyenne 12.400 ventes supplémentaires pour un mode coopératif et environ 25.000 pour un mode compétitif. Qui plus est, il est précisé que les productions traitant de la Seconde Guerre Mondiale fonctionnent particulièrement bien, ce qui explique les bonnes ventes d'un certain Call of Duty : World at War (accéder au test) pas réellement innovant. Bref, difficile pour les petits studios de rester compétitifs face aux importantes compagnies du marché, appuyé par leur notoriété et le nombre de produits stratégiquement distribués.

MAJ : Après quelques vérifications auprès de la société EEDAR, un porte-parole a précisé « Geoffrey a dit que seulement 20% des jeux qui entament une production déboucheront sur un produit fini. Et de ce pourcentage de jeux finis, 20% feront un profit ». Cela signifie que 4 % des jeux qui entament leur production connaîtront un profit, mais 20 % des produits finis profiteront d'une rentabilité optimale.
Source : Forbes