Le cabinet PricewaterhouseCoopers ( PwC ) vient de publier une étude mondiale ( 7200 décideurs interrogés dans 130 pays ) sur la protection de l'information et la sécurité des systèmes d'information en entreprise qui souligne une augmentation de 44% des attaques ciblant les données, accompagnée d'une hausse de leur impact sur les aspects des pertes financières, d'atteinte à l'image de marque et de destruction de valeur pour les actionnaires.

Pour autant, et malgré l'effet de la crise économique, 63% des décideurs dans le monde vont maintenir ou augmenter leur budget sécurité en 2010. Cette tendance ne se retrouve pas en France où les décideurs sont seulement 35% à vouloir faire de même, en raison d'une " perception des risques moins "alarmiste" que la moyenne des personnes sondées " : 32% des décideurs européens estiment que les riques liés à la sécurité de l'information ont augmenté, tendance qui tombe à 25% pour les décideurs français.

" A un niveau mondial, on constate finalement que la crise économique a peu d'impact sur les budgets sécurité : la sécurité reste une priorité pour les décideurs. On a dépassé le réflexe de la seule réponse technologique pour le traitement de la sécurité pour revenir à une approche par les risques qui permet d'identifier les faiblesses à corriger et de définir les investissements à mettre en oeuvre "

, commente Philippe Trouchaud, associé de PwC. On notera tout de même que si l'augmentation des attaques est importante au niveau mondial ( +44% ), elle est plus limitée en Europe ( +7% ). En France, on estime qu'elles ont baissé de 20% mais il ressort en fait que plus de la moitié des décideurs français interrogés n'étaient pas en mesure de donner une estimation du nombre d'attaques subies.

En 2010, la priorité sera donnée à la protection des informations, à l'identification des risques clé et au renforcement des fonctions de contrôle et de gestion des risques. Les aspects sécurité liés au cloud computing et aux réseaux sociaux ( et plus largement de la virtualisation ) continuent d'inquiéter les entreprises.

Le cabinet PwC note que le temps n'est plus à la protection large, qui n'offre plus assez de garanties que les données protégées le sont effectivement, mais à celui d'une stratégie d'analyse des risques et de réponse en conséquence.