C'est à l'occasion d'une étude menée par David Geary, un psychologue évolutionnaire de l'Université du Missouri, que les résultats suivants ont été observés. Des chercheurs ont ainsi formé quatorze équipes de trois joueurs d'Unreal Tournament 2004, et les ont fait s'affronter l'un contre l'autre dans l'Onslaught du jeu (un mode de capture de drapeaux). Les gagnants remportaient une prime de 42 dollars, tandis que les perdants, tout de même 15. Ce beau monde a même eu droit à une semaine d'entraînement, pour arriver fin prêt pour le challenge.


La guerre, toujours la guerre
UT2004 On s'est rendu compte que le taux de testostérone de l'équipe des vainqueurs augmentait de manière significative, particulièrement chez ceux qui avaient le plus contribué à la victoire. Tandis que lorsque c'étaient des joueurs d'une même équipe qui s'affrontaient dans des deathmatches, avec des récompenses similaires à la clé, les gagnants ne produisaient que peu de cette hormone.

Ce qui suppose que les jeux vidéo en multijoueur (disons des FPS, puisqu'Unreal Tounament 2004 fait partie de cette catégorie) s'appuient sur des mécanismes physiologiques rappelant ceux qui se mettent en marche pendant la guerre, où des agressions alimentées de testostérones procurent un avantage certain sur le champ de bataille.

Les chercheurs avaient d'ailleurs commencé par vouloir étudier des sujets sportifs, mais étant donné que pendant l'effort, nous produisons naturellement de la testostérone, les conclusions de l'enquête auraient été faussées. Voici donc les conclusions de David Geary :

"Dans une sérieuse compétition de groupe ouvert, vous pouvez tuer tous vos rivaux et vous êtes meilleurs pour cela. Vous ne pouvez pas aliéner vos partenaires dans un groupe fermé, car vous avez besoin d'eux."

 

Source : New Scientist