Les besoins dévorants de ressources spectrales des réseaux mobiles actuels et à venir incitent les autorités internationales à chercher activement de quoi alimenter la montée des usages de consommation data mobile, pas seulement pour satisfaire le grand public mais aussi pour assurer le fonctionnement des usages chez les professionels.

Le haut ( ou même très haut ) débit n'est plus une prérogative des réseaux fixes et les possibilités apportées par les accès en haut débit mobile sont vues comme un moteur économique à ne surtout pas faire caler dès ses premières manifestations.

Pour cela, il faut de la bande passante mais les réserves spectrales exploitables sont rares et chères, tandis que la réaffectation des fréquences reste un processus compliqué . D'où l'importance d'optimiser l'exploitation des fréquences actuellement utilisées.

La Commission européenne vient de donc d'amorcer une réflexion " pour faire face à la croissance exponentielle du trafic de données mobile et sans fil " qui veut proposer une harmonisation des politiques nationales de gestion du spectre radio et ouvrir de nouvelles possibilités.


Répertorier avant de réglementer
Europe logo pro  Pour trouver de nouvelles ressources, elle veut travailler sur une réglementation assouplissant le cadre d'un partage efficace des fréquences entre différents fournisseurs de services, notamment pour les bandes ne demandant pas de licence ( cas de la bande 863-870 MHz utilisée pour ce qui est capteurs ou télécommandes de systèmes domotiques, par exemple ) , mais aussi réfléchir à l'utilisation des " espaces blancs " de fréquences laissées entre celles utilisées pour la diffusion de chaînes de télévision dans les blocs de fréquences sous licence.

Ces espaces blancs font aussi l'objet d'une réflexion ( et d'un intense lobbying ) aux Etats-Unis afin de devenir le support de services sans fil. Mais pour pouvoir y avoir accès, " il faut supprimer les obstacles réglementaires et proposer des mesures incitatives au niveau de l'UE. Il est nécessaire en particulier que de nouvelles dispositions réglementaires garantissent les droits des différents utilisateurs qui partagent une même bande de fréaquences, y compris ceux des détenteurs de licence en place, avec un niveau garanti de protection contre le brouillage ", note la Commission dans un communiqué.

Pour le moment, l'heure est à l'inventaire des utilisations du spectre radioélectrique afin de déterminer quels blocs peuvent faire l'objet d'un raffinage en fonction des usages et selon les bandes avec ou sans licence; toujours dans l'optique de mettre en place un marché unique européen des télécommunications.