La conquête rapide de parts de marché sur le secteur télécom européen par les équipementiers chinois avait conduit la Commission européenne à ouvrir une enquête de son propre chef, pratique inhabituelle puisqu'elle agit généralement après le dépôt d'une requête.

Dans le cas présent, une requête avait été déposée un temps avant d'être annulée et le début d'enquête mené avait ramené suffisamment d'éléments pour conduire la Commission européenne à poursuivre son investigation.

Antennes-4g  Après avoir sérieusement pensé à sanctionner les équipementiers chinois Huawei et ZTE pour cette pratique, le réalisme économique est arrivé au pas de charge : punir les équipementiers, c'est risquer des représailles de la Chine envers les acteurs télécom européens.

Or, ces derniers sont en pleine bataille pour remporter des contrats d'équipements 4G auprès des opérateurs mobiles chinois et il serait malvenu de donner l'occasion à la Chine de réduire cette manne pour la confier à ses acteurs nationaux.

L'accusation de dumping est donc évacuée, a indiqué Karel de Gucht, commissaire européen chargé du Commerce, et l'Europe ne prendra pas de sanctions sur cet aspect. Pour faire bonne figure, le commissaire a indiqué que la question des aides illégales de la part de la Chine à ses champions telecom pourrait malgré tout faire l'objet d'une enquête, à moins que la Chine ne fasse quelques concessions. Mais l'idée reste de parvenir à clore le dossier des litiges avec la Chine sur le secteur télécom d'ici le mois de juillet 2014.

A noter que dans le même temps, l'équipementier frnaçais Alcatel-Lucent vient de remporter un contrat avec l'opérateur China Mobile pour la fourniture d'équipements 4G TD-LTE d'une valeur de 750 millions d'euros.

Source : Reuters