Dans le feuilleton sur fond de rixe opposant la Commission européenne et son intransigeante commissaire chargée de la concurrence, Neelie Kroes, au leader mondial du logiciel qui use et abuse de son statut en la matière, on ne sait véritablement plus trop où en est la situation avec toutes ces amendes, ces documents remis mais incomplets, ... .

Quoiqu'il en soit, c'est un peu retour à la case mars 2004 et aux dernières nouvelles, Bruxelles ne semble toujours pas convaincu de la bonne foi tant mise en avant par Microsoft et vient de lui signifier fermement.


L'insatisfaction demeure
Ainsi un communiqué de presse de la CE, nous apprend qu'une nouvelle notification de griefs a été envoyée à la société de Steve Ballmer pour non-respect de certaines de ses obligations suite à sa première condamnation en mars 2004 selon laquelle Microsoft était tenu de divulguer une documentation complète et précise sur les interfaces dans des conditions raisonnables et non discriminatoires en vue d'assurer l'intéropérabilité de ses produits avec des solutions tierces (entre les serveurs de groupe de travail d'une autre marque et les PC et serveurs Windows).

Selon la Commission, le compte n'y est pas et si Microsoft a bel et bien obtempéré, cela n'était que façade puisque les dites informations relatives à l'interopérabilité proposées ne contiennent pas d'innovations significatives justifiant leur prix (les concurrents doivent payer pour les obtenir) et la CE de rejeter comme infondées les 1 500 pages d'argumentation produites par Microsoft depuis décembre 2005.


Nouvel ultimatum
En conséquence, le géant américain doit faire face à un énième ultimatum émanant de la CE et dispose désormais d'un délai de grâce de 4 semaines pour répondre à la communication des griefs sous peine de se voir infliger une astreinte journalière au montant pour l'heure tenu secret mais qui le cas échéant viendrait s'ajouter aux 497 millions d'euros de 2004 (la condamnation initiale) et aux 280 millions de juillet 2006 sans compter les intérêts.