Alors que la COP24 rappelle qu'il est déjà quasiment trop tard pour éviter les conséquences dures du réchauffement climatique (hausse du niveau des océans, multiplications des événements climatiques destructeurs de grande ampleur), les ministres de l'environnement européens ont travaillé à tenter de forcer la réduction des émissions de CO2 du transport routier en zone Europe.

Daimler convoi poids lourd autonome Relevant que les émissions de CO2 des camions et autocars pèsent pour 6% du total des émissions de l'Europe et pour 25% des émissions liées au transport routier, l'objectif posé est d'assurer une réduction de 15% des émissions des camions et autocars neufs d'ici 2025 et de 30% d'ici 2030.

C'est moins que les 35% préconisés par le Parlement européen mais le projet prévoit un réexamen possible des taux dès 2022. Mais pour Elisabeth Köstlinger, ministre autrichienne, "les règles validées aujourd'hui signifient qu'entre 2020 et 2030 nous émettrons 54 milliards de tonnes de CO2 en moins, ce qui correspond aux émissions annuelles de la Suède".

Et puisque ces échéances auront un caractère contraignant, des amendes sont prévues pour les constructeurs qui ne respecteront pas les objectifs. Déjà, ces derniers soulignent les difficultés pour atteindre de telles baisses d'émissions dans le calendrier prévu.

Le journal La Tribune relève que l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles) avait plaidé pour des réductions moindres : -7% d'ici 2025 et -16% d'ici 2030, notant que l'électrification des camions est plus complexe que celles des voitures et ne serait efficiente pour le moment que sur des distances courtes.

Les constructeurs mettent aussi en effet l'effet négatif de ces mesures sur l'emploi dans leur secteur, levier toujours sensible dans les négociations avec les politiques. Il reste donc de la marge ces prochains mois pour faire évoluer les positions avant validation du projet par le Parlement européen.

Source : La Tribune