L'été prochain, il était prévu le lancement de la mission ExoMars 2020 par une fusée russe Proton depuis Baïkonour au Kazakhstan. L'agence spatiale européenne (ESA) annonce aujourd'hui que ce décollage pour la planète rouge est reporté à 2022.

Le nouveau calendrier prévoit un lancement entre août et octobre 2022 pour profiter d'une fenêtre propice ne se présentant que tous les deux ans afin d'atteindre Mars depuis la Terre. Elle tient compte de l'alignement entre la Terre et Mars.

Dans un communiqué, l'ESA évoque des " recommandations par les inspecteurs généraux européen et russe. " Autrement dit, des problèmes techniques encore à résoudre sont entrés en jeu et vient s'y ajouter le contexte actuel avec la pandémie de coronavirus qui n'arrange rien.

On se souviendra notamment du problème avec les parachutes prévus pour ralentir la descente sur Mars de la plateforme d'atterrissage russe Kazatchok de l'astromobile européen Rosalind Franklin. Des tests doivent encore être menés en haute altitude.

Plus globalement, la décision a été prise de mener de nouveaux essais pour l'intégration du matériel et le logiciel de bord. Des précautions légitimes pour la réussite d'une mission qui sera quoi qu'il en soit périlleuse. Se poser sur Mars n'est pas une mince affaire.

Lors de la mission ExoMars 2016, la mise en orbite autour de la planète rouge du satellite Trace Gas Orbiter (TGO ; détection de gaz à l'état de traces) avait été une réussite. Par contre, le module Schiaparelli s'était crashé sur Mars.

L'ESA publie ci-dessous le nouveau calendrier prévu pour ExoMars 2020 2022 :

esa-exomars-calendrier
Si tout se passe bien pour l'arrivée sur Mars en avril / juillet 2023, le rover Rosalind Franklin étudiera le sol martien et notamment avec une foreuse pour obtenir des échantillons à jusqu'à 2 mètres de profondeur. Une profondeur où les composés organiques sont protégés des rayonnements. TGO servira de relais au rover pour les communications.

" ExoMars sera la première mission à rechercher des signes de vie jusqu'à deux mètres sous la surface martienne, profondeur à laquelle les signatures biologiques de la vie sont susceptibles d'avoir été particulièrement bien préservées ", écrit l'ESA.