Facebook se retrouve une fois de plus sous le feu nourri des critiques . Un journaliste du New York Times a ainsi récemment cherché à comprendre comment Facebook pouvait récolter des données sur lui et quelle en est l'étendue. Il a ainsi connecté l'application de messagerie Hub de son Blackberry Z10 à son compte Facebook puis analysé les requêtes et réponses envoyées entre son smartphone et les serveurs de Facebook.

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Résultat : les serveurs de Facebook ont interrogé le terminal sur les informations personnelles de l'utilisateur principal, mais aussi de ses amis notamment leurs identifiants, lieux de travail, âge, centres d'intérêt, puis s'est penché sur les amis des amis de l'utilisateur principal, collectant ainsi des données auprès de 295 000 personnes.

Cela s'explique par les accords noués entre Facebook et plus d'une 60aine de fabricants de smartphones visant à simplifier l'intégration des services du réseau au sein des appareils. Concrètement, Apple, Microsoft, Blackberry, LG et autres peuvent accéder aux API du réseau social pour développer leurs propres solutions d'intégration des services de Facebook dans leurs propres logiciels installés par défaut au coeur des smartphones. Facebook explique que cet accord est très ancien et remonte à une époque où les marchés applicatifs étaient inexistants et qu'il fallait encore créer une application Facebook par modèle de smartphone. Pour faciliter les choses, Facebook donnait alors un accès direct à ses serveurs aux fabricants.

Le problème est multiple aujourd'hui. L'affaire Cambridge Analytica a démontré que le détournement de l'utilisation des données personnelles à grande échelle est possible. Autre point, lorsque l'on achète un smartphone, il n'est pas indiqué à l'acheteur que ce dernier sera en mesure de collecter des données personnelles sur son compte Facebook, le consentement explicite de l'utilisateur n'étant pas acquis au moment de l'achat du terminal.

Reste à savoir comment Facebook se sortira de ce bourbier face au RGPD.