Un samedi soir de décembre 2008, alors qu'ils étaient à leurs domiciles respectifs, trois employés d'Alten, une société d'ingénierie installée à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine ( 92 ), s'étaient laissés aller à des propos négatifs sur leur hiérarchie lors d'une conversation privée sur Facebook.

Manque de chance pour eux, un collège et ami ( sur Facebook, tout du moins... ) a immortalisé la discussion à l'aide d'une capture d'écran, qu'il a aussitôt envoyée à la direction. Quelques semaines plus tard, l'avis de licenciement arrivait.

Si l'un des salariés licenciés était finalement parvenu à un accord à l'amiable, les autres, en revanche, n'entendaient pas en rester là et avaient décidé de se tourner vers les Prud'hommes, mettant notamment en avant le caractère privé de la discussion.

Le verdict tant attendu vient de tomber. Considérant la capture d'écran réalisée par un collaborateur et fournie par l'entreprise en guise de preuve comme recevable, le conseil de Prud'hommes a donné raison à l'entreprise. Mais Me Grégory Saint-Michel, l'avocat des deux salariés licenciés, n'entend pas en rester là. L'affaire sera présentée devant la chambre sociale de la Cour d'appel de Paris.

Source : AFP