Permettre la retranscription de la pensée humaine en texte ou utiliser cette dernière pour contrôler des machines, c'est le nouveau défi intéressant plusieurs entreprises high-tech anticipant un avenir où les interactions avec l'environnement numérique se feraient directement depuis le cerveau.

Le réseau social Facebook faisait déjà rêver en 2017 avec un projet d'interface capable de transcrire la pensée en texte et faciliter ainsi la diffusion des idées. D'autres projets consistent à contrôler des machines par la pensée, que ce soit pour des besoins médicaux ou pour imaginer de nouvelles façons d'interagir avec les machines.

Facebook CTRL Labs

Dans le prolongement de ces projets, Facebook vient de s'offrir la société CTRL-Labs spécialisée dans le contrôle des machines par la pensée pour un montant compris entre 500 millions et 1 milliard de dollars qui souligne l'importance de cette thématique pour le réseau social.

La startup rejoindra Facebook Reality Labs, la division de recherche sur la réalité augmentée / virtuelle, dont Andrew Bosworth, son responsable, donne l'exemple d'un bracelet qui permettra de piloter des machines très facilement.

Le bracelet interceptera les signaux électriques lancés par le système nerveux vers les muscles de la main pour déclencher une action physique (comme appuyer sur le bouton d'une souris) et les retranscrira en commande numérique correspondante.

Il ne sera plus nécessaire d'effectuer l'action mais seulement d'en avoir l'intention pour la déclencher sur une machine. En rachetant CTRL-Labs, fondée en 2015 et approchée par plusieurs fonds d'investissement stratégiques de grands groupes (Google, Amazon...), Facebook veut accélérer la maturation de ces technologies et les amener plus vite entre les mains du grand public.

D'autres entreprises travaillent sur ce domaine d'un contrôle des appareils par la pensée. Elon Musk (Tesla, SpaceX...) planche sur le sujet via sa startup Neuralink tandis que d'autres, comme Openwater, promettent un système proche de la télépathie d'ici une décennie.