Entre octobre et décembre 2020, Facebook annonce avoir désactivé plus de 1,3 milliard de faux comptes et souligne que chaque jour, des mesures sont prises pour bloquer des millions de faux comptes. Pour la plupart d'entre eux, c'est un blocage qui intervient au moment même de leur création ou quelques minutes après.

La majorité des faux comptes sont ainsi repérés avant qu'ils n'intègrent la masse d'utilisateurs actifs par mois de Facebook qui s'élève à 2,8 milliards pour l'application principale du groupe sur la même période au quatrième trimestre 2020 (et 1,84 milliard d'utilisateurs actifs par jour).

Un tel gros chiffre de faux comptes supprimés est loin d'être une première pour Facebook. Dans son rapport sur l'application de ses standards de la communauté, le réseau social indique par exemple la suppression de 1,7 milliard de faux comptes au premier trimestre 2020 et un pic à 2,2 milliards au premier trimestre 2019.

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Dans la lutte contre la désinformation

Le groupe de Mark Zuckerberg replace ses efforts touchant les faux comptes dans le contexte de sa lutte contre la désinformation. Depuis le début de la pandémie de coronavirus, il ajoute avoir supprimé plus de 12 millions de contenus avec de la désinformation portant sur la Covid-19 et les vaccins.

Facebook met notamment en avant un réseau mondial de plus de 80 factcheckers (vérificateurs de faits) pour analyser des contenus dans une soixantaine de langues, plus de 35 000 personnes qui travaillent sur la modération. Bien évidemment, c'est une tâche qui se fait à renfort d'intelligence artificielle avec une détection et des blocages opérés de manière automatisée.

" Malgré tous ces efforts, certains pensent que nous avons un intérêt financier à fermer les yeux sur la désinformation. C'est le contraire qui est vrai. Nous avons tout intérêt à écarter les fausses informations de nos applications et nous avons pris de nombreuses mesures pour y parvenir, au détriment de la croissance et de l'engagement des utilisateurs ", déclare Guy Rosen, vice-président en charge de l'intégrité chez Facebook.

La communication de Facebook ne doit rien au hasard. Elle prend la forme d'une sorte de plaidoyer alors que Mark Zuckerberg témoignera cette semaine lors d'une audition du Congrès américain consacrée à la diffusion de fausses informations sur les plateformes en ligne. Le patron et fondateur de Facebook sera entendu au même titre que les patrons de Google et Twitter.