Facebook-Lite Avec 28 millions d’utilisateurs en France et un revenu moyen de 9,5 euros par an et par utilisateur, Facebook aurait généré 266 millions d’euros de chiffre d’affaires en France en 2014. Avec une marge de 39 %, le réseau social aurait ainsi dégagé un bénéfice de 104 millions d’euros lors de la période. Ses impôts sur les bénéfices auraient par conséquent dû s’élever à environ 35 millions d’euros.

Mais voilà, Facebook fait partie de ces multinationales qui pratiquent ce que l’on appelle de manière aseptisée l’optimisation fiscale. Sa filiale française n’aurait ainsi déclaré que 12,9 millions d’euros de chiffre d’affaires au fisc français pour ne payer que 319 000 euros d’impôts en France. Cela est rendu possible par le fait qu'elle n’est censée gérer que la partie marketing et le support des ventes. La facturation, qui permet de dégager les juteux revenus publicitaires, est déclarée en Irlande.

Pour couronner le tout, ce pays n’est qu’un lieu de passage et ne perçoit pas beaucoup d’impôts non plus, puisque l’argent transite vers les îles Caïmans, où il termine son voyage et où dormirait ainsi la somme de 1,5 milliard de dollars, bien à l’abri de nombreux systèmes d’imposition tels que le nôtre. Sur place, pas de bureau, mais une boîte aux lettres gérée par le cabinet d'avocats Appleby, qui a d’ailleurs remporté le prix du meilleur cabinet d'avocats offshore en 2010…

C’est grâce à ce genre de montages que Facebook réalise 55 % de son activité à l’étranger et que l’imposition sur cette proportion représente seulement 5 % des impôts payés par le groupe. Son PDG et co-fondateur, Mark Zuckerberg, se retrouve aujourd'hui à la quatrième place des plus grosses fortunes du high-tech avec 41,2 milliards de dollars. Pas assez donc pour détrôner Bill Gates, dont le pécule approche les 80 milliards.

Source : BFM Business