Facebook annonce une mise à jour de sa politique en matière de discours incitant à la haine. Elle concerne l'interdiction globale de tout contenu qui nie ou déforme la réalité de l'Holocauste (ou Shoah).

En Europe et pour des pays comme la France et l'Allemagne, de tels propos négationnistes sont interdits et la modération de Facebook entrait déjà en action. Désormais, c'est une mesure à l'échelle mondiale.

Facebook justifie sa décision par une " montée bien documentée de l'antisémitisme dans le monde " et " le niveau alarmant d'ignorance sur l'Holocauste ", en particulier chez les jeunes.

" Selon une enquête récente menée auprès d'adultes américains âgés de 18 à 39 ans, près d'un quart d'entre eux ont déclaré croire que l'Holocauste était un mythe, qu'il avait été exagéré ou qu'ils n'en étaient pas sûrs ", ajoute Facebook.facebookAux États-Unis, il est souvent mis en balance la liberté d'expression. Pour la Cour européenne des droits de l'Homme, les propos négationnistes sur l'Holocauste ne relèvent pas du droit à la liberté d'expression.

Dans un message, Mark Zuckerberg écrit : " J'ai lutté avec la tension qui oppose la défense de la liberté d'expression et le préjudice causé par la minimisation ou la négation de l'horreur de l'Holocauste. " Le fondateur et patron de Facebook poursuit : " Ma propre réflexion a évolué au fur et à mesure que j'ai vu des données montrant une augmentation de la violence antisémite, tout comme nos politiques plus larges sur les discours haineux. "

En plus de l'interdiction des propos négationnistes, Facebook va rediriger vers des sources faisant autorité lors de recherches sur l'Holocauste.