La Commission européenne continue de mettre la pression sur Facebook au titre de la protection de la vie privée des utilisateurs. Les régulateurs de l'Union européenne cherchent ainsi à imposer le réseau social à se soumettre à un examen dans chaque pays.

Facebook  De ce fait, Facebook n'aurait plus seulement à répondre au régulateur irlandais, mais à autant de régulateurs que de pays dans lequel le réseau est disponible...

Il s'agit là d'une remarque de trop pour Facebook qui digère encore mal la recommandation faite par la Commission européenne le mois dernier qui invitait les utilisateurs à quitter Facebook.

Pour Facebook, ces changements se présentent comme une menace pour le secteur : " Nous avons établi notre siège à Dublin il y a cinq ans. Nous avons subi toute une batterie de tests de la part des autorités de régulation irlandaises et européennes. Nous avons toujours joué le jeu et aujourd'hui, on nous dit qu'il faut tout recommander, dans tous les pays. Ce n'est pas correct et ce n'est pas un bon modèle de régulation."

Facebook évoque ainsi les coûts importants pour s'adapter à la réglementation de chaque pays, et l'arrivée probable d'un réseau à plusieurs vitesses : " Notre but est d'offrir le même service à tous. Mais il faut savoir que développer un design différent pour une même fonctionnalité cela a un coût"

"Si la question est de savoir si chaque État travaille de son côté, la réponse est non. Le groupe de contact des CNIL européennes est justement là pour échanger et coordonner."

"La régulation nationale pose de sérieux problèmes. Les coûts de Facebook pourraient augmenter et les utilisateurs européens pourraient remarquer que les nouvelles fonctionnalités mettent plus longtemps à arriver ou n'arrivent plus du tout."

En d'autres termes, si la Commission européenne impose une régulation nationale à Facebook, le réseau évoque la possibilité que les utilisateurs européens ne profitent pas des dernières nouveautés du réseau, qui seraient réservées aux autres parties du globe... Une façon de mettre la pression et de prendre en otage les utilisateurs pour tenter de les rallier à sa cause...

Source : Les Echos