À l'occasion du 13e Forum annuel sur la Gouvernance de l'Internet qui se déroule actuellement à Paris et réunit dirigeants politiques et responsables du numérique, Emmanuel Macron s'est une nouvelle fois fait l'avocat de davantage de régulation.

Évoquant les contenus haineux et le cyberharcèlement (en particulier pour les jeunes), le président de la République français a également souligné la nécessité d'un effort de coopération entre les États et les acteurs privés.

Pour Emmanuel Macron, quand il y a des contenus haineux, il doit y avoir une responsabilité des plateformes et cela pourrait passer par la création pour ces dernières d'un statut intermédiaire dit d'accélérateur de contenus, se positionnant entre celui d'éditeur et d'hébergeur.

Le chef de l'État a en outre annoncé le lancement avec Facebook d'une expérimentation de terrain qualifiée d'inédite pendant le premier semestre 2019.

" Facebook accueillera prochainement une délégation de régulateurs français qui auront pour mission avec les experts de la plateforme d'élaborer des propositions conjointes, précises et concrètes sur la lutte contre les contenus haineux ou offensants ", a déclaré Emmanuel Macron.

Selon Le Monde, cette expérimentation permettra à des experts français (Arcep, CSA, Dinsic...) d'avoir accès " aux outils, aux méthodes et au personnel du réseau social chargés de faire la chasse aux contenus racistes, antisémites, homophobes ou sexistes. "

Ils pourront se rendre au siège européen de Facebook en Irlande, ainsi qu'à son siège mondial de Menlo Park en Californie. Ce sera la première fois qu'un État sera invité pour un tel accès, avec en ligne de mire une meilleure compréhension mutuelle et de possibles améliorations.