La Mairie de Nice est actuellement particulièrement agacée par une page mise en place sur le réseau social Facebook. Comme la page qui recensait les contrôles de police dans l'Aveyron, cette dernière dresse la liste des contrôles en cours sur le réseau de transports en commun Ligne d'Azur.

ligne d'azur  Intitulé "Solidarité aux sans tickets", la communauté signale ainsi en direct la présence de contrôleurs sur le réseau. Les partages se font directement depuis les smartphones et indiquent les heures, la position du bus ou tram, et la direction du transport, afin que les fraudeurs évitent de se faire repérer par les agents de contrôle.

Pour Philipe Pradal, adjoint au maire de Nice, la situation est insupportable " C'est un site de voleurs et de lâches. On a 90 000 voyageurs qui payent leurs titres de transport, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement pour certains. En ne payant pas, ces usagers représentent un coût pour la collectivité et les habitants. C'est pourquoi j'ai saisi le procureur de la République ce lundi pour qu'il puisse pénalement qualifier cette fraude 2.0 et pouvoir entamer, si possible, des poursuites."

Du côté des administrateurs de la page, " le but n'est pas de vous permettre de frauder". Interrogé par le Figaro, un des membres du groupe dresse un tableau moins critique que celui de l'adjoint au maire : " Si vous pensez que le groupe peut vous empêcher d'avoir une amende, c'est complètement faux : le temps que l'internaute poste son message sur Facebook, les contrôleurs sont déjà là. Si les gens voient que c'est une journée noire en contrôles, ils éviteront d'emprunter les transports ou s'achèteront un ticket." " Au début, l'objectif était d'encourager les Niçois à donner leur ticket de transport, valable une heure. Plutôt que de jeter leur titre de transport, les gens se sont mis à les donner en descendant du tram." En 2013, le titre de transport a accusé une hausse de prix de 50 % passant de 1€ à 1,50€.

Pour le maire de Nice, la lutte contre la fraude devient désormais une priorité, et pour répondre à la page Facebook, il a été ordonné le renfort des services de contrôle, désormais appuyés par les effectifs de la police municipale.

Source : Le Figaro