Vendredi soir, Paris était la scène d'un drame : plusieurs attentats ont entrainé la mort de plus d'une centaine de personnes et d'autant de blessés. Rapidement, Facebook déclenchait alors son Safety Check, un système de notification qui permettait aux personnes géolocalisées dans la " zone de danger" de se déclarer en sécurité afin de rassurer les proches.

Attentat Beyrouth

La veille, le 12 novembre, un premier attentat intervenait à plusieurs milliers de kilomètres de là, à Beyrouth au Liban, le plus meurtrier qu'a connu le pays depuis la fin de la guerre civile en 1990. Pourtant, à cette occasion, aucun système Safety Check n'a été lancé. Une situation qui soulève à la fois des questions, mais aussi la colère et l'indignation chez les internautes libanais qui critiquent deux poids deux mesures chez un réseau social qui met en avant l'égalité chez tous ses utilisateurs.

C'est sur Twitter que les remarques sont les plus nombreuses. Loin de souhaiter diminuer la peine du peuple français pour ses victimes, les internautes libanais sont quelque peu écoeurés de voir comment Facebook a préféré occulter les événements dans leur pays pour les mettre en lumière jusqu'à sortir un module permettant de changer sa photo de profil aux couleurs de la France dès le lendemain.

La remarque s'étend pour l'ensemble des messages de soutien de la communauté internationale, restée presque impassible face au drame libanais alors que tout le monde se tourne désormais vers Paris pour partager son soutien.

Pour sa défense, Mark Zuckerberg explique que jusqu'à présent, le système Safety Check n'était déclenché qu'à l'occasion de catastrophes naturelles. Ce n'est que depuis ce 13 novembre et les attentats de Paris qu'il a été décidé de déployer le module dans le cadre d'événements de ce type.

Zuckerberg Beyrouth

Source : Slate