L'affaire des trois employés d'Alten licenciés pour avoir dénigré leur hiérarchie sur Facebook a relancé le débat de la sphère privée sur Internet, ou du moins ressentie comme telle. Avec le réseau social, la confidentialité des données publiées est en effet toute relative, et un utilisateur peut se faire piéger par l'ami d'un ami...

Peu de temps avant la médiatisation de cette affaire jugée aux Prud'hommes, l'AFP avait révélé l'existence d'une note transmise cette été dans les services français de police par le Directeur Général de la Police Nationale ( DGPN ). Des critiques de hiérarchie ne sont pas directement mises en cause, mais une propension de " nombreux policiers et personnels " à se livrer sur les réseaux sociaux. Frédéric Péchenard a ainsi cité les exemple de Facebook ou Twitter.

En exposant des " détails de leur vie personnelle ou professionnelle ", Frédéric Péchenard prévient les fonctionnaires du risque qu'ils puissent faire l'objet " d'éventuelles actions de malveillance du fait de leur profession ", ou qu'ils donnent des renseignements pouvant " porter atteinte à leur réputation ou à celle de la police ". Il demande ainsi la plus grande vigilance, d'autant plus pour les policiers qui ont accès à des données classées Secret défense.

Des " obligations déontologiques " et de " secret professionnel " qui si elles ne sont pas respectées peuvent donner suite à des " poursuites pénales et disciplinaires ".

Dans le domaine de la défense, on se souviendra de quelques cas qui ont déjà eu lieu à l'étranger comme la publication par un soldat de l'armée israélienne d'informations sensibles dont la conséquence a été le retard d'une opération.