P2P Universal Pictures, Warner Bros Entertainment, Paramount Pictures, Sony Pictures Entertainment, Twentieth Century Fox Film Corporation, Disney Enterprises, Village Roadshow et Seven Network viennent d'entamer une procédure judiciaire à l'encontre de iiNet, le troisième FAI d'Australie, arguant que ce dernier a sciemment laissé ses abonnés s'échanger des films et shows TV piratés via la technologie BitTorrent. Parmi les 68 titres concernés : " Transformers ", " Hancock ", " Je suis une légende ", " Batman Begins ".

Dans un communiqué, l'AFACT (Australian Federation Against Copyright Theft) indique avoir identifié des milliers d'infractions à la loi sur la propriété intellectuelle par les abonnés de iiNET. Le FAI a été dûment averti mais n'a rien fait pour y mettre un terme d'après l'AFACT. Selon la directrice exécutive de l'AFACT, iiNET avait le choix d'adresser un message d'avertissement aux abonnés dont l'adresse IP avait été récoltée, de limiter leur vitesse de téléchargement ou de bloquer l'utilisation des protocoles P2P. Elle a par ailleurs repris à son compte un argument cher à notre ministre de la Culture selon lequel aux USA, 9 personnes sur 10 qui ont reçu un message d'avertissement n'ont plus piraté de films par la suite.

Se confiant à ComputerWorld, le PDG de iiNet a réfuté les accusations de l'AFACT : " Ils nous ont envoyé une liste d'adresses IP et nous ont dit qu'elles étaient impliquées dans des cas de violation de la loi à partir de telle date. [...] Nous leur avons demandé ce qu'ils voulaient que nous fassions de cette liste ? [...] Nous ne pouvions pas révéler l'identité des abonnés et mettre des clients dehors sur la base d'allégations de quelqu'un d'autre. [...] Nous avons laissé la police se charger de cette affaire ". Et d'ajouter qu'un FAI n'a pas à être un policer du trafic Internet.

" Je pense qu'ils croient réellement que nous cachons une baguette magique qu'il nous suffit de brandir pour que le piratage disparaisse. Mais cela n'existe pas ".