Il n'aura pas fallu longtemps pour que la mise en demeure de l'association de défense des consommateurs Familles Rurales passe de la mise en demeure de l'opérateur SFR pour la confusion entretenue entre 3G+ et 4G dans la promotion de ses forfaits mobiles à l'assignation devant le Tribunal de grande instance de Paris.

Elle a annoncé ce mardi avoir fait ouvrir la procédure pour pratique commerciale déloyale, dénonçant le fait que l'opérateur vend des forfaits 4G associés à des terminaux onéreux sans indiquer aux consommateurs si et quand ils seront éligibles, et sans fournir de carte détaillée de couverture 4G.

Si l'opérateur a beaucoup communiqué sur ses efforts de déploiement 4G, il associe fréquemment 3G+ DC-HSPA (jusqu'à 42 Mbps) et 4G, englobés dans une notion plus générale de très haut débit mobile mais qui ne fait pas spécialement la part des choses.

La 4G ne s'arrêtant pas à la seule question des débits (le fonctionnement du coeur de réseau est différent et permet des temps de latence bien moindres), utiliser un terminal en 3G+ ou 4G n'est pas équivalent. Les opérateurs eux-mêmes ont proposé moult démonstrations pour démontrer les nouveaux usages permis en 4G, notamment sur la visioconférence HD ou le cloud gaming, que ne permettent pas, ou avec une qualité dégradée, la 3G+.

Les consommateurs sont ainsi amenés à souscrire à des forfaits mobiles 4G alors qu'ils n'y ont pas encore accès et ont très peu de visibilité sur leur éligibilité, et encore moins lorsqu'ils ne sont pas issus des grandes agglomérations, couvertes en priorité.

Familles Rurales accélère aussi le mouvement pour profiter de l'agacement suscité par la promotion des offres VDSL2 et fibre des fournisseurs d'accès, que le régulateur des télécoms a jugée excessive et ne correspondant pas à la réalité.

Elle s'attaque en particulier à SFR car les autres opérateurs ont fait des efforts pour cibler leur communication spécifiquement sur la 4G et en fournissant des cartes de couverture 4G.