Les Etats-Unis ont mené une intense campagne de lobbying pour décourager les autres gouvernements d'utiliser les équipements des acteurs chinois pour leurs futurs réseaux 5G, après avoir fermé leur propre marché au prétexte d'un risque d'espionnage.

Ce même risque est évoqué par la FCC (Federal Communications Commission) pour les câbles sous-marins de fibre optique qui font transiter d'énormes quantités de données et constituent l'ossature de l'Internet mondial.

Un représentant de la FCC a fait valoir qu'il était nécessaire de s'intéresser aux câbles dont les points d'atterrissement se situent dans des pays "adverses", et notamment les quatre câbles reliant directement les USA à la Chine et qui sont contrôlés par des entreprises sous contrôle des autorités chinoises.

PLNC

La FCC indique qu'il s'agit de s'assurer que ces pays ne seront pas en mesure de limiter, bloquer ou intercepter les communications transitant par les câbles.

Un coup de semonce a déjà été donné fin août quand le gouvernement US a exprimé des réserves vis à vis de l'utilisation du câble PLCN (Pacific Light Cable Network) financé par Google et Facebook pour renforcer leurs services en Asie avec un point d'atterrissement à Hong Kong jugé problématique du fait d'une possible interception chinoise, contrairement à celui arrivant à Taiwan.

Google, Facebook mais aussi China Mobile n'ont ainsi pas obtenu l'autorisation de réserver spécifiquement une partie des capacités du câble reliant San Francisco à Hong Kong pour leurs services.

Des mesures de fermeture des activités télécom sur le sol américain de plusieurs entreprises considérées comme sous contrôle de l'Etat chinois sont également envisagées par la FCC.