Malgré l'urgence du premier confinement en mars / avril avec la montée brutale de tous les usages, les réseaux fixes et mobiles ont tenu le choc au prix de quelques concessions, comme la limitation de la bande passante pour les services de streaming vidéo.

Pour le reconfinement, les leçons ont été tirées et les réseaux, surdimensionnés, tiennent la charge, sans avoir besoin de brider certains usages, même si les bonnes pratiques, comme de privilégier le WiFi du réseau fixe pour les usages lourds, sont préférables, pour soulager les réseaux mobiles autant que pour réduire la consommation d'énergie.

5g

Sur le front des déploiements fibre comme 4G, le président de la Fédération Française des Télécoms, interrogé par Les Echos, se montre rassurant. Si durant le confinement de mars, l'activité de déploiement s'est fortement réduite, l'adaptation progressive des moyens et le rattrapage de l'été ont limité les retards accumulés, tant pour les réseaux fixes que pour les réseaux mobiles.

La période de reconfinement en cours présente un profil différent avec la possibilité de continuer à travailler et de contacter les mairies et services publics, maintenus ouverts.

Les retards sur les calendriers ne devraient donc pas dépasser six mois à un an en fonction des difficultés ponctuelles rencontrées, et à moins d'un nouveau durcissement du confinement qui arrêterait de nouveau toutes les activités.

La 5G, atout économique d'avenir

L'effort va maintenant aussi se porter sur la construction des réseaux 5G et le président de la FFT note qu'un "important travail de pédagogie" reste à faire pour réduire les oppositions à leur déploiement. Elles ont été vives en début d'année, jusqu'à la destruction d'antennes mais tendent à se résorber.

Il met l'accent sur l'intérêt premier de la 5G pour les applications industrielles, avant même les usages grand public, et son importance pour la croissance économique et la relance post-Covid, élément trop souvent oublié par les autorités locales.

Et pour mettre un peu de piquant dans son propos, il suggère également que, "sans la 5G, les réseaux pourraient saturer dès l'an prochain dans certains quartiers d'affaires ou aux abords de certaines gares".

Il ne croit pas en revanche à une forte hausse des prix des forfaits mobiles, en dehors de celle liée à la nouveauté de la technologie et des nouvelles capacités offertes. La concurrence entre opérateurs est très active en France et il y aura toujours un large choix de forfaits à tous les prix et pour tous les usages.

Source : Les Echos