Le Plan France Très Haut Débit avait déjà dû être adapté avec un New Deal Mobile en 2018 venant apporter du "bon haut débit" en 4G en attendant de pouvoir assurer le déploiement de la fibre optique sur l'ensemble du territoire national mais l'épidémie du coronavirus remet tout en question.

Avec le confinement et les mesures sanitaires imposés, l'installation de fibre optique dans le pays a fortement ralenti et les opérateurs s'inquiètent d'une mise à l'arrêt qui pourrait signer la mort de nombreux sous-traitants n'ayant pas les reins assez solides pour passer le temps de la crise, selon InfraNum, la fédération de 200 entreprises qui supervise les efforts de déploiement.

Elle a tiré la sonnette d'alarme il y a quelques jours en indiquant que si les chantiers devaient s'arrêter à cause du Covid-19, il faudrait pas moins d'une année pour relancer le Plan France Très Haut Débit avec de graves conséquences sociales et économiques.

fibre-optique

InfraNum en appelle donc au soutien du gouvernement pour maintenir une activité minimum et avec un fonctionnement au ralenti qui permettrait de limiter la casse. Il faudrait déjà définir le guide du BTP en situation de Covid-19 pour clarifier les conditions sanitaires de travail des collaborateurs sur les chantiers et à plus long terme apporter un soutien financier à la filière.

Si des masques FFP1 sont jugés suffisants pour assurer les tâches d'installation de la fibre, il faudrait qu'un cadre soit institué pour permettre aux équipes de maintenir les négociations avec les collectivités et d'accéder aux immeubles pour assurer les raccordements, des activités bien difficiles à réaliser en temps de crise sanitaire.

Pour le soutien financier, les opérateurs semblent être prêts à épauler leurs sous-traitants pour ne pas les voir disparaître mais ils sont eux-mêmes soumis à des baisses de chiffre d'affaire. Ils demandent à l'Etat de les accompagner, sous peine de plus pouvoir relancer les déploiements après la crise.

Source : La Tribune