fibre-optique Salué par le gouvernement et l'Arcep, l'accord entre France Télécom - Orange et SFR pour la couverture en fibre optique de près de 10 millions de foyers en-dehors des zones les plus denses semblait faire consensus. L'Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l'Audiovisuel ( Avicca ) n'est pas de cet avis.

Contrairement à l'autorité des télécoms, l'Avicca ne voit pas dans cet accord une avancée décisive mais un " Yalta " et demande aux deux opérateurs de s'engager vis-à-vis des élus à ne jamais demander de subventions pour la couverture des collectivités concernées.

L'Avicca pointe du doigt un " manque de concertation avec les collectivités " et regrette que l'État approuve une initiative jugée en contradiction avec son plan à 2 milliards d'euros pour le déploiement du très haut débit en France.

" Le programme national Très haut débit prévoyait un label, départageant le meilleur candidat, suite à une procédure transparente, avec avis de la collectivité. L'octroi des aides de l'État devait être accordé au mieux-disant, conditionné à un certain nombre d'engagements de déploiements. Le non respect des engagements devait être sanctionné par le retrait des aides octroyées "

, écrit l'Avicca.

D'après l'Idate, le taux de pénétration de la fibre optique en France est de 10 %. L'Arcep a indiqué que 5,5 millions de foyers en France sont actuellement éligibles à une offre à très haut débit dont 1,2 million en fibre optique jusqu'à l'abonné ( FTTH ). Les abonnements ne concernent toutefois que 555 000 foyers ( dont 155 000 FTTH ).

Hier, Vivendi ( la maison mère de SFR ) a précisé que l'accord de déploiement avec Orange représentait de sa part un investissement de 1,3 milliard d'euros sur 10 ans.