Alors que l'idée d'une " taxe Google " fait aussi son chemin du côté des industriels de la musique, Aurélie Filippetti a indiqué dans un entretien à l'AFP que " les grands acteurs de l'Internet doivent participer au financement de la création dans le secteur de la musique. "

Pour la ministre de la Culture, il s'agit d'exception culturelle et d'un " lien direct entre l'activité économique générée par les acteurs culturels qui irriguent d'autres acteurs de l'économie ". Toutefois, elle ne donne pas de solution clé en main.

La ministre renvoie vers une mission Musique au sein de son ministère qui s'appuiera notamment sur les conclusions de la mission Lescure sur l'Acte II de l'exception culturelle. Ces conclusions sont attendues pour le mois de mars prochain.

Mais si l'on parle d'une " taxe Google " pour la presse, la ministre considère que la question est différente pour la musique et ne doit pas être traitée de la même manière.

Par ailleurs, le point de vue de la ministre en charge de l'Économie numérique diffère. Fleur Pellerin considère qu'il faut accompagner les industries culturelles vers le numérique, sans forcément chercher à " ponctionner d'autres secteurs. "

Du reste, c'est sans doute la question de la fiscalité des grands acteurs de l'Internet qui est d'abord en jeu pour le gouvernement et de trouver un moyen de les faire payer l'impôt sur les sociétés en France. Une piste a déjà été évoquée avec une taxation sur les données personnelles des utilisateurs recueillies par les géants du Web.