Dans un indifférence quasi-générale, deux grands noms de l'informatique mondiale ont officialisé leur rupture.


Fin de la lune de miel
En juillet dernier, Cisco et Motorola annonçaient en grande pompe leur union autour d'un projet de réseau local sans fil élargi à destination des entreprises. Le projet s'appuyait sur du matériel existant, en l'occurrence la plate-forme CN620 de Motorola, laquelle relie sur un même réseau WiFi combinés mobiles et postes téléphoniques fixes.

En s'associant avec Cisco, Motorola espérait réaliser d'importantes économies dans la mise en place de la prochaine génération de réseaux élargis sans fil, et de leur application dans la téléphonie en entreprise. Las, le projet a capoté, en partie à cause des opérateurs de téléphonie mobile, qui reprochaient aux deux partenaires de ne pas suffisamment tenir compte de leurs impératifs techniques dans la conception de leur nouvel outil. Du coup, la future déclinaison issue du CN620 ne fera pas son apparition avant la mi-2007 au plus tôt, même si certains opérateurs, comme Cingular, testent en ce moment des solutions hybrides, élaborées sur la base du CN620. Ce dernier ne donnera jamais sa pleine mesure, condamné qu'il est à brêve échéance par l'élargissement prévisible du nouveau standard UMA (Unlicensed Mobile Access), dont au moins un combiné mobile chez Motorola--l'A910--reprend déjà le support.


Pas de conflit d'intérêts
Officiellement, la brouille entre Motorola et Cisco n'a rien à voir avec l'acquisition récente par ce dernier de Scientific Atlanta, spécialisée dans la production de boîtiers de DVR, ce qui mettrait à moyen terme les deux firmes en concurrence frontale sur un marché très disputé. Admettons...

Officiellement toujours, la fin du partenariat entre Cisco et Motorola ne met absolument pas en cause le soutien du second au premier dans le domaine des réseaux d'entreprise, où Cisco est un des leaders mondiaux.

Cette fois, on a moins de mal à le croire...


Source : InformationWeek