Mardi, la Commission européenne publiait les résultats d’une étude menée sur les prix pratiqués par les opérateurs mobiles concernant les communications dans l’ensemble des pays de l’Union.

Europe cout communication mobile   Le but de l’étude était de mettre en avant les différences de prix pratiqués au sein même de l’Union européenne. Dans sa globalité, les communications nationales affichaient ainsi des écarts très importants, la moyenne la plus haute ( Pays-Bas) étant presque huit fois plus élevée que la plus faible ( Lithuanie).

Chose qui dérange, le placement dans la France dans la moyenne haute du classement, avec un cout moyen affiché à 9,1 centimes d’euros la minute pour une communication nationale. Un chiffre datant de 2011, soit avant que l’arrivée de Free Mobile ne vienne révolutionner le paysage mobile.

Dans son rapport, la Commission européenne a appuyé le fait que ces écarts n’étaient pas justifiés par une qualité de service différente et que la multiplicité des marchés ne profitait pas aux consommateurs comme le ferait un marché unique.

Sauf que la Fédération Française des Télécoms s’est visiblement sentie piquée au vif et n' a pas tardé à y aller de son propre communiqué.

La FFTélécoms ( qui intègre la plupart des opérateurs mobiles de France à l’exception de Free) conteste vivement les conclusions de la Commission Européene, stipulant que les sources du rapport sont erronées et que l’Union Européenne n’a pas décrit sa méthodologie clairement, et donc que les résultats fournis n’avaient aucun sens ni aucune légitimité.

Pour contester le rapport de l’Union Européène, la FFT se base sur trois études réalisées entre novembre 2012 et juillet 2013, prouvant que les tarifs des télécommunications françaises sont parmi les plus basses de l’UE.

Des études qui vont dans le sens de la FFT justement puisqu’entre temps, Free Mobile est arrivé sur le marché et a révolutionné les politiques tarifaires des opérateurs, comme l’avait bien confirmé l’ARCEP en annonçant une baisse de 11,4% des prix en quelques mois.

Malheureusement, la FFT y va également de ses propres jeux de passe-passe en s’appuyant sur des "prix d’une offre standard de téléphonie mobile " à 20 € en France contre 67 € en Espagne. Une offre standard qui n’est pas la majorité des forfaits proposés par les opérateurs et qui reflète l’offre la plus basse et non une moyenne nationale.

À ce stade, on peut regretter que le bilan proposé en début de semaine par l’Union européenne pèche par manque de fraicheur et n’indique pas les bouleversements majeurs intervenus en France sur le secteur mobile depuis la saisie des chiffres présentés.

Toutefois, on se demande comment la FFT peut également faire l’impasse sur cet événement en venant contester les chiffres de l’UE sans citer Free Mobile à aucun moment. Du moins pas indirectement, puisque le forfait téléphonique standard à 20 € pris en exemple dès 2012 pour contrer l’argument de l’UE fait presque immanquablement référence au forfait de Free, l’un des rares à afficher ce tarif à ce moment précis.

La FFT chercherait-elle ainsi à tirer la couverture et à s’approprier une baisse générale et volontaire des opérateurs qui la constituent tout en écartant Free Mobile de l’équation ?

Pas impossible, puisque face à cette remise en question des chiffres, les utilisateurs avertis ne peuvent pas oublier combien les prix pratiqués étaient élevés en France avant 2012 et combien l’arrivée de Free sur le marché à fait diminuer les factures, et ce, pour tous les utilisateurs indépendamment de leur opérateur.

Source : Univers Freebox