Dans la course à la fabrication des stocks de lancements de la PlayStation 4, l’assembleur Foxconn aurait mis la pression sur plus d’un millier d’étudiants, leur imposant des heures supplémentaires et des cadences infernales.

Après une enquête interne, l’assembleur a reconnu ne pas avoir respecté les conditions légales de travail et annoncé prendre des "mesures immédiates " pour ramener l’unité de production en question dans les limites de la politique générale du travail établie par Foxconn.

Au-delà de cela, Foxconn a annoncé " renforcer sa politique visant à supprimer les heures supplémentaires excessives et le travail de nuit des stagiaires."

Car en plus des employés standards, Foxconn emploie également une foule de stagiaires dans ses chaines de montage. Une main d'oeuvre généralement demandeuse d’emploi et très bon marché puisque des crédits d’études sont offerts aux sociétés embauchant ces étudiants.

Si les contrats de stage mentionnent bien l’interdiction de la réalisation d’heures supplémentaires ainsi que le travail de nuit, l’enquête a démontré que toutes les chaines ne respectaient pas ces conditions, et principalement celles liées à la production des PlayStation 4 de Sony.

Pour faire pression sur les étudiants, les chefs d’équipe auraient menacé ces derniers de ne pas leur accorder des cours nécessaires à l’achèvement de leurs études et donc del'obtention de leur diplôme auprès de l’institut technique de l’Université de Xi’an. Ainsi, beaucoup de stagiaires se seraient retrouvés dans des secteurs d’activité bien éloignés de leur domaine d’étude, cantonnés aux chaines de production ou d’expédition et forcés à réaliser des heures supplémentaires y compris de nuit.

Foxconn reconnait quelques dérives, mais maintiens néanmoins l’explication selon laquelle les stagiaires en questions se seraient portés volontaires à ces heures supplémentaires, la liberté leur étant laissée de rompre leur contrat de stage à tout moment.

Sony de son côté indique que Foxconn n’a pas encore violé le code de conduite imposé aux fournisseurs de la marque et que la société reste " en accord avec les lois applicables, l’étique de travail, les conditions de travail, et le respect des droits humains, la protection de l’environnement, de la santé et de la sécurité."

Source : The Verge