L'ARCEP a dressé le bilan de l'année 2005 pour le dégroupage et confirme la tendance du public à migrer vers des solutions alternatives pour téléphoner à des coûts inférieurs.

Comme nous vous l'avions annoncé il y a quelques jours, France Telecom a revu à la baisse ses bénéfices pour les mois à venir. En cause, la perte financière engendrée par le passage de nombreux foyers à la téléphonie par Internet ( VoIP), mais également la migration d'abonnés vers des opérateurs alternatifs proposant le dégroupage total et donc une économie substantielle sur l'abonnement téléphonique.

Carte degroupage 2005 Les chiffres parlent d'eux-même... L' ARCEP, l'autorité de régulation des télécommunications, annonce une perte de 600 000 abonnés au téléphone fixe pour France Telecom en 2005. C'est quatre fois plus qu'en 2004. Et si France Telecom compte tout de même 34 millions d'abonnés, l'essor du dégroupage total qui progresse rapidement devrait encore confirmer pour les mois à venir cette perte de clientèle.

Ainsi aujourd'hui, l'ARCEP a comptabilisé 592 000 lignes en dégroupage total et environ 2,2 millions de lignes en dégroupage partiel. On observe par ailleurs que dès que les abonnés en ont l'occasion, ils passent sans hésiter du dégroupage partiel au dégroupagne total.

Autre phénomène qui peut expliquer cette perte d'abonnés de France Telecom, les projets qui naissent ici et là à l'initiative des collectivités locales (comme les Hauts de Seine) et qui permettent aux populations les plus éloignées de profiter du haut débit tout en s'affranchissant de l'opérateur historique.

2005 a t-il amorcé la fin des grands monopoles en matière de télécommunications ' Les français ont en tout cas montré leur intérêt à profiter de solutions alternatives à des coûts souvent inférieurs.