Didier Lombard Lors de la présentation des résultats financiers annuels, Stéphane Richard, directeur général du groupe France Télécom, a récupéré la fonction de président du conseil d'administration jusque là encore détenue par Didier Lombard, devenant ainsi le PDG de la société.

Pour Didier Lombard, précédemment PDG du groupe avant de devoir céder prématurément sa place après la véritable crise sociale traversée par France Télécom dont il est vu par beaucoup comme l'un des instigateurs par des méthodes managériales jugées trop fermes et mettant une très forte pression sur les salariés, sa présence au sein du groupe ne semblait pourtant pas terminée.

La direction lui a proposé un poste de conseiller spécial, lui permettant de rester près des hauts dirigeants et officiellement pour lui donner la possibilité d'apporter les lumières de son expérience et de sa connaissance du marché à la nouvelle équipe mise en place.

Pour les syndicats, la vision de ce poste est beaucoup plus terre à terre : il s'agirait surtout de rester dans l'organigramme du groupe afin de pouvoir vendre ses stock-options dans les meilleures conditions.


Didier Lombard quitte France Télécom
Malgré le soutien de Stéphane Richard, la polémique n'a fait qu'enfler, d'autant plus que Didier Lombard doit bénéficier de retraites confortables, entre son statut de haut fonctionnaire et sa fonction exercée au sein du groupe.

L'ancien dirigeant de France Télécom annonce donc qu'il renonce au poste de conseiller spécial qui lui avait été proposé " et de quitter l'entreprise ". Dans un court communiqué, il affirme que le virage pris ces dernières années et qu'il a accompagné ( changement du statut de France Télécom et montée de la concurrence ) était une bonne chose mais il " regrette les souffrances et sans doute aussi les incompréhensions liées au besoin impérieux de changements ".

Le destin de France Télécom est désormais entre les mains de Stéphane Richard qui, dès son arrivée à la tête de la société, a pris des mesures pour prendre en compte les critiques et tenter de ramener la confiance des salariés en leur entreprise, se démarquant ainsi de son prédécesseur.