Didier Lombard Le drame de la vague de suicides chez les salariés de France Télécom prend une tournure de plus en plus politique alors qu'un nouveau cas, le 24e depuis début 2008, a été recensé ce lundi et continue de poser la question de l'organisation du travail au sein du groupe français.

Déjà, hier, Didier Lombard, président de France Télécom, a décidé de suspendre le principe de mobilité des cadres tous les trois ans, qui s'avère déstabilisant pour les personnes déjà en situation de fragilité.

Mais désormais, c'est sa démission qui est réclamée par les partis de gauche PS et PCF, l'incitant " à prendre ses responsabilités " alors que les syndicats sont nombreux à dénoncer les conditions de travail.


Des changements en profondeur sont nécessaires
Il faut dire que la petite phrase de Didier Lombard sur la " mode du suicide " est particulièrement mal passée, malgré les excuses de l'intéressé, au moment où la pression exercée sur les salariés semble avoir atteint un point haut que l'impératif des restructurations ne parvient plus à justifier, rendant les salariés en difficultés encore plus vulnérables.

A droite, on estime que la démission de Didier Lombard n'apportera pas de solution aux problèmes rencontrés par France Télécom et que les mesures destinées à prévenir " le stress et la souffrance au travail " restent une priorité pour sortir de cette situation compliquée.

Changement de stratégie sociale d'un côté, fin du management de la terreur de l'autre, il y a définitivement quelque chose à modifier au plan humain dans l'entreprise. Pour les syndicats, les causes des difficultés sont connues : la mobilité forcée et les objectifs des salariés, trop difficiles à maintenir.