Internet 1 Au vu des estimations avancées par Idate, un tel réseau coûterait entre 10,5 et 11,3 milliards d'euros à un opérateur qui le déploierait seul sur une période de 2006 à 2015 et en admettant que les travaux de génie civil, comptant pour 70 % des coûts, soient à sa charge.


Le modèle de base proposé par Idate
Dans le détail, si ce réseau très haut débit pénétrait 18% de la population totale, soit 5,3 millions de français, il faudrait débourser entre 879 et 950 euros par prise et entre 1958 et 2118 euros par abonné effectif.

Pour établir ce modèle prévisionnel, l'étude est partie du postulat que l'abonné paierait 42,90 euros hors taxes par mois pour un tel service, ce qui reviendrait à un résultat d'exploitation cumulé positif aux alentours de 2015. L'opérateur unique commencerait donc à gagner de l'argent en une dizaine d'années, tout au plus.


L'union des opérateurs apparaît indispensable

Bien sûr, ce modèle est établi avec un seul opérateur, ce qui constitue une bonne base. On peut aisément imaginer qu'un travail en commun entre Wanadoo, Free ou bien encore Neuf Telecom réduirait énormément les coûts d'infrastructures, particulièrement élevés dans les zones de faible densité démographique.

" Dans les zones de faible densité, la mutualisation des infrastructures pourrait être mise en oeuvre à l'initiative des collectivités, sous réserve que la subvention publique ne vienne pas fausser les règles du marché, en freinant en particulier l'innovation attendue dans les accès radio. ", a indiqué Yves Gassot, directeur général du cabinet de recherche Idate, faisant allusion à la technologie sans fil Wimax.

" En milieu urbain, où le génie civil reste un poste important des investissements, la rapidité de déploiement et l'intensité de la concurrence, seront favorisées par la capacité des collectivités à identifier les chemins de câble et par les dispositions des opérateurs immobiliers à prévoir la desserte interne dans les immeubles. ", a-t-il ajouté.

Si la France veut être à la tête du très haut débit, il faudra non seulement unir les efforts entre les fournisseurs d'accès internet, les pouvoirs publics, les propriétaires, mais également veiller à desservir l'ensemble de la population pour éviter de trop grandes disparités géographiques.