LogoFree Il y a tout juste un an, trois développeurs de logiciels libres soutenus dans leur initiative par la Free Software Foundation, donnaient 30 jours à Free pour répondre à une lettre lui demandant de se mettre en conformité à la licence GPL. Le délai a été largement dépassé sans aucune réponse jugée significative à l'horizon et ces trois développeurs tiennent aujourd'hui parole en assignant Free en justice.


Iptables et BusyBox dans la Freebox
Harald Welte et Rob Landley / Erik Andersen reprochent à Free l'installation dans la Freebox de logiciels libres dont ils sont les auteurs, dans des conditions jugées en violation avec la licence GPL. En l'occurrence, il s'agit des logiciels Iptables et Busybox. Iptables est utilisé par Free pour " empêcher les paquets indésirables de données provenant de l'Internet d'atteindre les machines de ses abonnées ", tandis que BusyBox est " un couteau suisse logiciel utilisé dans les appareils électroniques fonctionnant grâce au logiciel GNU/Linux ", précisent leurs auteurs.

Pour Welte, Landley et Anderson, Free a bien évidemment le droit de reproduire ou faire reproduire les logiciels Iptables et BusyBox dans chacun des décodeurs Freebox, mais en vertu de la licence GPL doit également publier les codes sources modifiés. De son côté, Free par la voix de son président, a déjà indiqué ne pas violer la licence GPL v2 : " Lorsqu'un produit qui utilise un soft sous GPL est vendu, le vendeur doit fournir les sources du soft GPL. Free ne vend pas la Freebox, elle est la propriété de Free, c'est un élément de terminaison de son réseau, les sources n'ont pas à être fournies ". Les plaignants n'avaient toutefois pas manqué de souligner que Neuf Cegetel respectait pourtant la licence GPL avec son modem Neufbox.

Estimant notamment que Free a réalisé des économies substantielles en intégrant Iptables et BusyBox dans la Freebox, les développeurs de ces logiciels demandent chacun l'allocation de 1 euro pour chaque Freebox mise à disposition (0,75 € pour violation des droits patrimoniaux et 0,25 € pour violation du droit moral). Sans tenir compte du rachat d'Alice, le nombre d'abonnés Free était de 3,275 millions au 30 septembre 2008, et presque autant de Freebox louées...


Source : Freenews