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Fin de l'annuaire gratuit
Après l’impitoyable matraquage publicitaire organisé autour des services d’annuaire de type 118 XXX (les clones de Véronique et Davina ayant largement apporté leur verve kitschifiante par exemple…), le consommateur disposait à priori d’un large choix d’opérateurs. Ce choix, justement, vient d’être restreint.

En effet, sans publicité ou presque, le 118 818 de Free proposait un service partiellement gratuit, i.e., il promettait une gratuité partielle sur les appels à partir des postes fixes France Telecom et des lignes Internet passant par le réseau de la filiale d'Iliad. Cette discrétion faisait que le 118 818 était peut-être le moins connu des services d’annuaire.


La concurrence attaque en justice
Or, cette gratuité, ne serait-ce que partielle, ne plaisait pas aux autres concurrents. A cet effet, vécue comme « acte de concurrence déloyale et violation de la prohibition des prix abusivement bas », cette offre amena la société Allo Bottin à assigner Free en justice.

De plus, Allo Bottin accuse Free de faire de la publicité mensongère et ce n’est que sur cette dernière demande que la société de Michel Mani obtint gain de cause devant le tribunal de commerce de Paris le 15 septembre dernier.

Depuis quelques jours pourtant, en composant le 118 818, vous obtenez ce message : « A la veille de la libéralisation du marché des renseignements téléphoniques intervenue le 3 avril 2006, le Groupe Iliad, dans un souci constant d'oeuvrer en vue de faire bénéficier les consommateurs des meilleurs services au meilleur prix a décidé de proposer le seul service de renseignements téléphoniques intégralement gratuit. Moins de deux mois après le lancement de ce service gratuit, une société d'édition d'annuaires exploitant un service de renseignements payant a sollicité judiciairement (le 29 mai) la fermeture de ce service. Nous sommes navrés de ne pouvoir donner suite à votre appel ».

On sait que Free n’a pas voulu s’exprimer sur cette affaire tandis que la société Allo Bottin a confirmé que cette comparution n'avait pas débouché sur une obligation de fermeture du service de Free. On se demande alors pourquoi le service a été interrompu. Même si la gratuité promise par Free ne concernait que certains cas particuliers, l'offre était parmi les plus attrayantes. A l’heure actuelle, il n’est néanmoins pas certain que cette fermeture soit irrévocable.

Comme trop souvent, just wait & see…